Les difficultés sont plus que jamais devant nous. Il faut arrêter de concevoir la politique comme le pilotage technique d’un cours des choses qui serait le seul possible.
Les lendemains d’élection sont des matins comme les autres. Au Champ-de-Mars, les travailleurs de l’aube ont balayé les restes d’allégresse où une foule s’était massée pour célébrer la réélection du président. Il n’y a plus de larmes au QG lepéniste. La zone C débute ses vacances, et un petit monde aux paupières lourdes se massera sur les quais des gares. Les affaires reprennent.
Dans les partis, on va s’activer pour préparer les législatives ; dans les rédactions, on va s’atteler à la couverture des législatives. Le cours des choses est un torrent puissant.
Hier, le RN s’est encore rapproché de la victoire mais, pour beaucoup, tout se passera comme si cela avait été un mauvais rêve auquel, de surcroît, on n’a jamais vraiment cru. Tsss, voyons. Les Français ne vont pas si mal. Et on a du pain sur la planche. Alors, en avant !… vers le prochain séisme.