A Claudine Prudencio le président Patrice Talon a refusé de faire la politique. Du moins pas pendant qu’elle est en fonction comme présidente de l’Institut national de la femme. Car on ne peut présider l’intérêt de toutes les femmes béninoises et choisir d’être avec certaines contre d’autres.
La même consigne a été donnée à l’actuel Médiateur de la République, Pascal Essou qui ne peut être juge et parti. Dans ce même ordre d’idée, le fait que la vice-présidente est en même temps la grande chancellerie, il lui est d’office interdit de se hisser dans les arènes politiques qui sont par excellence le terrain des partis pris.
Il faut ajouter que l’actuelle vice-présidente a été candidate du duo Talon-Talata. Elle a donc été élue par les deux partis de la mouvance que sont le Br et l’Up. S’abstenir de prendre publiquement parti pour l’un contre l’autre, devrait relever de sa conscience et de sa position d’élue des deux blocs.
Mais c’est elle qui, toute honte bue, pousse le bouchon de la bêtise politique comme dans la cour du roi Pétaud jusqu’à kidnapper un élu Up démissionnaire au profit du Br. Comme la rigueur de la Rupture pèche parfois à être appliquée plutôt à certains qu’à tous, madame la vice-présidente fait la loi dans son Éden. Elle est au-dessus de la loi. C’est elle la loi.