Ce lundi 11 avril 2022, les terroristes ont encore frappé le Bénin, précisément dans le nord-ouest du pays. Cinq morts (trois sous-officiers et deux soldats), un blessé grave et d’importants dégâts matériels sont enregistrés au sein de l’armée béninoise. Au Mali, au Niger, au Togo, au Burkina Faso, en Somalie, au Nigéria, en Côte d’Ivoire, en Lybie et au Bénin, le terrorisme se répand à une vitesse folle. Pratiquement impuissants, les Etats jouent les prolongations, espérant un jour venir à bout de cette hydre qui endeuille de nombreuses familles.
L’Afrique est durement touchée par le terrorisme et l’extrémisme violent. Les groupes extrémistes État islamique et Al-Qaïda et leurs alliés ont étendu leur influence dans plusieurs pays, notamment en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Ces bandits ne reculent devant rien pour semer la terreur au sein des populations civiles et provoquer l’effondrement de certains Etats. Parfois mieux armés et mieux formés que certaines armées nationales, ils ont réussi à s’installer dans de nouveaux pays comme le Bénin et le Togo.
Les terroristes profitent surtout de la marginalisation et de l’injustice pour recruter leurs combattants et tenter de vaincre ces pouvoirs, abolir les Etats et changer la société. L’instabilité politique dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso, la Lybie et le Bénin leur facile la tâche sur le terrain.
Selon plusieurs rapports indépendants, les jours à venir seront encore plus sombres pour plusieurs pays africains. Que faut-il alors faire pour que la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique donne des résultats plus tangibles ?
Pour vaincre le terrorisme sous toutes ses formes, l’action militaire seule ne suffit pas. Il faut aller au-delà des stratégies militaires et des séminaires pour s’attaquer sérieusement aux facteurs structurels de la radicalisation et de l’extrémisme violent afin d’éviter la disparition des Etats. Il faut s’attaquer aux causes réelles en luttant contre la pauvreté, la faim, l’exclusion, la corruption, l’impunité, la violation des Constitutions, le trucage électoral et les procès politiques.
Ces propositions claires sont susceptibles de stimuler l’action des dirigeants africains et leurs partenaires occidentaux et de renforcer les différentes mécanismes mis en place pour lutter contre ce phénomène.