L’Atelier des médias discute avec le journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou, chargé de communication de la Cenozo, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme en Afrique de l’Ouest.
Ignace Sossou est un journaliste d’investigation béninois, membre de l’ICIJ. Il a été emprisonné pendant six mois à Cotonou en 2020. Il vit maintenant à Ouagadougou où il est chargé de communication de la Cenozo, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest.
Au micro de L’atelier des médias, Ignace Sossou explique que « le journalisme collaboratif, c’est l’urgence du journalisme de qualité ».
« L’information a un rôle capital dans la vie des citoyens car si on ne sait pas, on agit dans l’ignorance ».
Ignace Sossou appelle à repenser le modèle des médias en Afrique. « Souvent dans nos pays, on a des journalistes forts mais pas des médias assez forts. Donc quand celui qui est le Tout Puissant du média disparaît, le média aussi disparaît, c’est dommage. […] Si le citoyen n’arrive pas à s’identifier à un média, ça pose un problème. Si les médias naissent aujourd’hui, disparaissent demain, ça crée une certaine incertitude dans l’esprit des citoyens. » Des médias forts et pérennes peuvent peser sur la gouvernance d’un pays, rapelle-t-il.
« Plus le public est exigeant, plus le journaliste fait un travail de qualité », dit Ignace Sossou en rappelant la nécessité de développer l’éducation aux médias.