Dans l’histoire du Parti communiste chinois, Deng Xiaoping et Mao Zedong ont laissé leur place à Xi Jinping.
Cette semaine, en vue d’une éventuelle réélection en 2022, à l’approche du 20e congrès du PCC, un plénum organisé à Pékin sera pour le dirigeant chinois l’occasion d’affirmer une fois encore son contrôle sur l’appareil.
Le compte à rebours est enclenché. En effet, le congrès numéro 20 du PCC (Parti communiste chinois), prévu à l’automne 2022, va se tenir, entre le 8 et le 11 novembre, à l’occasion du sixième plénum de son Comité central, une instance composée d’environ 350 membres. Pendant les cinq années qui séparent deux congrès, le parti tient sept plénums, dont le sixième est traditionnellement consacré à l’idéologie. Mais cette fois, Xi Jinping adoptera une résolution sur l’histoire du parti, ce qui devrait consolider davantage son pouvoir au cours de cette année décisive pour la suite de sa carrière.
Tout porte à croire que Xi Jinping, contrairement à tous ceux qui l’ont précédé, à compter de Mao Zedong, projette de se maintenir au pouvoir encore plus longtemps et va donc se présenter à l’élection présidentielle de l’année prochaine. Cette lassitude qu’on remarque dans la lourdeur de sa démarche et cette fatigue qui dégage de son regard ne sont qu’une illusion. Étant donné que depuis 2012, il occupe le poste de secrétaire général du Parti Communiste Chinois (PCC), de président de la République et de président de la Commission Militaire Centrale, on se demande s’il va chercher à l’élection de 2022 à rétablir – et à conserver, bien sûr – la présidence du parti, un poste aboli en 1982.
C’est au cours du règne de Deng Xiaoping que les dirigeants du PCC, six ans après la mort de Mao, ont consenti qu’il fallait mettre fin à l’existence de ce poste. Le but était d’empêcher que les membres du parti soient victimes de la suprématie du pouvoir d’un leader. Un peu comme le cas que certains ont vécu sous le Grand Timonier.